Conférence-débat du mercredi 13 juin 2018 au local de l'ADMC-CRAAM Ankatso
« Culture de la paix »
Le mercredi 13 juin 2018 à 15 heures s’est tenue à l’ADMC-CRAAM
Ankatso, une conférence intitulée : « Rediredy, ilon’ny
ho avy ». Vahombey RABEARISON, Fanja ANDRIAMANANTENA, et Serge
Henri RODIN ont fait chacun des discours sur ce qu’ils pensent être
favorable à un bel avenir pour Madagascar, comme ce titre le
sous-entend. D’ailleurs, cette conférence a pour objectif la paix
et la sérénité dans le pays donc, « la culture de la paix ».
Prise de vue: 13 juin 2018 par ANDRIAFALIHARISON Rindraniaina© |
Les trois intervenants considèrent le fait que la culture est un
élément crucial pour envisager un développement.
Vahombey R. affirme que la culture, traduite en malgache par
« kolontsaina » ne devrait pas être appelée comme tel.
Il voit plutôt la culture comme du « koloolona »,
c’est-à-dire que la culture ne touche pas seulement le domaine de
l’intellectuel, mais également le corps, le cœur et l’esprit.
L’être humain dans sa totalité donc. Là est la question :
qu’est-ce qu’un être humain ? Vahombey R. a alors avancé
une définition de Jao Robert JAOVELO : « On est un être
humain quand on se considère comme un élément de la nature ».
Ensuite, il a évoqué des conditions du « maha-olona » :
être « olom-banona » et « olon-kendry ». En
d’autres termes, le fait de savoir s’éduquer au sein de la
société (« olom-banona »). Il souligne bien « savoir
s’éduquer » et non « éduquer » (mifanabe eo
anivon’ny fiaraha-monina fa tsy manabe eo anivon’ny
fiaraha-monina). En effet, même des enfants peuvent éduquer des
adultes par leurs gestes ou leurs dires. A part cela, le fait d’être
responsable et de savoir prendre en charge son avenir
(« olon-kendry » vanon-ko olona). Ce « maha-olona »
est donc comme un Dieu qui nous guide dans ce qu’on fait. Comme le
dit si bien Vahombey R. : « Andriamanitra ao anatin’ny
tsirairay ny maha-olona, ka tsy droit sy privilège fotsiny izany fa
raisina ho devoir sy responsabilité ». Par conséquent, c’est
celui qui a le « maha-olona » en lui qui doit être le
« jardinier de l’univers ». Et chacun doit se
considérer comme « jardinier de l’univers », ce qui
garantira la paix et la prospérité (ho lafatra ny manodidina).
Fanja ANDRIAMANANTENA, éduquée depuis son enfance dans la
littérature et ses dérivés, par ses expériences professionnelles,
a su et a compris ce qu’est la culture, « kolontsaina »
ou « koloolona ». Pour elle, il existe une diversité
culturelle. Une diversité qui désigne son grand nombre et non la
différence. Effectivement, on parle de diversité culturelle car il
y a aussi une multitude de personnes, ou de groupes de personnes qui
ont chacun leur personnalité, leur caractère propre à eux. Selon
Fanja, cette diversité culturelle, qui suscite le savoir vivre
ensemble, devrait être le moteur qui mènera au développement.
Quant à Serge Henri RODIN, il a omis de définir la culture. Il a
affirmé l’existence de la différence de pensées, d’opinions
dans toute société ; mais que c’est le vivre ensemble, et la
collaboration des Malagasy qui comptent. Et que malgré la différence
de chaque Malagasy, trois éléments essentiels doivent au moins
former leur unité : la loi portant sur la politique culturelle
Nationale pour un développement socio-économique, la convention sur
la protection et la promotion de la diversité des expressions
culturelles, et la culture selon la Constitution.
Pour résumer, le vivre ensemble des Malagasy reste la garantie du
développement et de la paix.
Après les interventions, deux groupes ont fait des présentations.
Le groupe Rayn’Ve provenant de Fianarantsoa et qui prône le
ZAFINDRAONA VAOVAO mélangé d’autres styles, ont présenté
quelques chansons pour ouvrir la scène. Ensuite, le groupe du
Rêv’errant a pris le relai.
En voici des extraits:
ANDRIAFALIHARISON Rindraniaina©
*Registre sociologique/ message d'allusion
*Registre sociologique/ message d'allusion
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