Les tresses: bien plus qu'une mode.

Dans mon pays, c’est par sa coiffure qu’un homme estime une femme à première vue. Autrefois et aujourd’hui encore, on peut même dire que la coiffure fait partie des critères par lesquelles il choisit sa future épouse. Ce qui fait que mon peuple y accorde une si grande importance. Maison ne se coiffe pas juste pour se faire belle, il s’agit de bien plus que cela : la coiffure représente tout une tribu, toute une culture ; elle représente Madagascar.
        Il y a alors différentes coiffures à chaque région de Madagascaret elles sont toutes basées sur les tresses (assemblage de deux ou trois longues mèches de cheveux entrecroisées).
Les voici donc réparties par région avec leurs significations respectives :
-          Dans la partie sud :
En général, pour les jours de fête, les femmes portent les coiffures suivantes :kifitoanila, kiarivofahitsa, kisaronkisiny, vonkavia, kifapahonotsy, tanaivoho, somala, rongotrantrana, vodiketsa, tsangàna, dobokatsena, tokovy, dokodoko. Mais par contre, si ces femmes sont coiffées d’un kisotry, d’un kiambarimaina, ou d’un randrana, c’est qu’elles sont en deuil. Dans le cas des femmes antandroy et mahafaly, en deuil, soit elles se rasent la tête et deviennent chauves, soit elles ne doivent pas soigner leurs cheveux (ne pas les laver avec du savon mais juste avec de l’eau, ni les nourrir avec des produits de toutes sortes.)
A part cela, il y a une coiffure qu’on appelle « tsimijihibasymipoaka », la coiffure des jeunes femmes célibataires, celles qui attendent encore leur prince charmant. On la reconnait par les tresses qui cachent les oreilles et avec beaucoup de bigoudis de couleurs vives, sans oublier les pommettes sur les joues. Par conséquent, il est interdit aux femmes mariées de porter cette coiffure, car cela pourrait vouloir dire qu’elles veulent encore d’autres hommes. Quant au« tsangàna fa andeha », c’est une coiffure pour les femmes pressées car on la fait très rapidement avec juste quelques tresses, faute de temps. Le « tsangàna » peut être porté au quotidien, pareillement pour les bango,kiteloanila, kipeteka, randra, randramadinika.

Il y a également des coiffures destinées spécialement aux hommes : kilavoahibary, rasaraka, tavaradrano, tadim-bitana.
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-          Au centre de Madagascar, les femmes merina se coiffent en bangotokana pour les jours de deuil, une tresse qui commence à la nuque et qui longe le dos. Et au quotidien, la coiffure des femmes du centre est le tanaivoho.

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-          Pour les Sihanaka, il y a le Randramadinika et le randramandady.

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-                Pour les Sakalava, c’est le dokodoko.
-          Et chez les Betsileo, on trouve le bango, le bangoroa, le bangotsotra, le bangoankova, le kiary et le tsongotsongo.
Pour les hommes, savoir tresser montre l’image d’une femme prête et responsable pour son futur foyer.

Pour terminer, on peut dire que la coiffure fait de mon pays, un pays qui malgré l’ère révolue, garde et met toujours en valeur ses cultures et ses traditions.
                

Sources images :
You tube/ vidéo Gasy fomba du 30 avril 2017

Google/ ny-randrana.skyrock.com

 *Registre sociologique/ message communautaire

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