« Mosavy » et « ody gasy » : de la sorcellerie à Madagascar


La sorcellerie est un sujet à la fois très délicat, complexe et effrayant. Seulement en entendant le mot, on a des frissons.
Si on décompose le mot « mosavy », on peut avoir « ho avy » qui signifie futur. On peut alors distinguer deux sortes de gens qui pratiquent le « mosavy » :
  • « mpamosaka ny ho avy » : c’est-à-dire les personnes qui arrivent à prédire l’avenir, tels les voyants, devins… (mpahita, mpanandro, mpanazary…)
  • « mpamorika ny ho avy » : là on parle des gens qui à cause d’une jalousie excessive ont recours aux différentes sortes de sortilèges (milalao ody ratsy sy ody mahery). On les appelle « mpamosavy », généralement de sexe féminin, elles sortent soi-disant la nuit, toutes nues, ointes d’huile, les cheveux ébouriffés. Bref celles qui terrifient tout le monde. Mais on peut aussi appeler les personnes jalouses, envieuses, qui agissent avec une vigilance particulière ou ombrageuse ; « mpamosavy » car leur but est de nuire l’autre et la société.


Quant à « l’ody gasy », il s’agit de la matière que le sorcier ou la sorcière utilise pour effectuer ses sorts et maléfices. Mais à Madagascar, « l’ody gasy » se présente sous deux formes : d’abord, ce qu’on utilise comme antidote pour les maladies, et ce qu’on utilise pour défavoriser son prochain :
  • Ody ratsy : ambavelona, ody fitia, mosavy, be manaiky, be korontana, rao-dia, fanainga lavitra…
  • Ody tsara : les remèdes tels le faka-namontana, satriko aza maratra…
    institut-symbiosis.com
Mais tout compte fait, on ne peut pas classer les « ody » de « ratsy ou tsara », bon ou mauvais car ces « ody » ne peuvent pas savoir ce qui est bien ou mal, alors c’est notre utilisation de ces derniers qui détermine qu’on fait le bien ou le mal.


*Registre psychologique/ message d'entropie



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