"Moraingy" et "Savika": des sports qui génèrent de l'argent.

Sport et business

Des jeux sportifs faisant partie de la culture malagasy : le « moraingy » et le « savika ».

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Le « moraingy » ou le « boxe malagasy » est un art martial traditionnel. Il provient parait-il du côté Ouest du pays, et s’est étendu dans les autres régions, et même dans les îles voisines. 
Le « moraingy » se pratique en plein air, le plus souvent sur des terrains de foot ou à la plage. Les participants sont appelés « fagnorolahy » ou « kidabolahy » ; les femmes peuvent également jouer et sont appelées « fagnorovavy ».
Etant un sport traditionnel, le « moraingy » se pratique à mains et pieds nus ; c’est-à-dire sans protection. Tous les coups sont permis : les coups de pied comme les coups de poing, mais tirer les cheveux de l’adversaire, le mordre ou le frapper quand il est déjà à terre sont tout de même interdits. Pour le « moraingy », il n’y a qu’un seul round. Et le jeu s’avère être terminé quand un des joueurs s’évanouit, ou sort de l’arène, ou n’est plus en mesure de se défendre (complètement KO).
Bien que le « moraingy » soit un sport dangereux, il reste très apprécié et pratiqué par beaucoup de gens. Autrefois, la pratique du « moraingy » était pour exhiber la force, pour se préparer aux attaques des voleurs de bœufs, pour susciter le respect des autres, pour gagner du prestige. Quant à aujourd’hui, le « moraingy » n’est plus seulement un art, c’est aussi devenu un business. En effet, les organisateurs et les joueurs récoltent des bénéfices sur le spectacle et les spectateurs font des paries en misant beaucoup d’argent sur eux.
Quant au « savika », c’est un sport originaire d’Ambositra. A la capitale, on l'appelle "tolon'omby". C’est un peu comme de la tauromachie. Il se pratique à l’intérieur d’une arène où le zébu est relâché. Le but du jeu est de rester accroché le plus longtemps possible au cou ou à la bosse du zébu, de le mettre à terre également. Comme le « moraingy », le joueur ne dispose pas de protection, il joue à mains et pieds nus. Les risques ne sont pas pour autant minimes. Mais le fait d’avoir des blessures et des cicatrices suite au « savika » sera pour le joueur une grande fierté et occasionnera l’admiration des gens. Effectivement, il n’y a pas de prix pour ce jeu, le joueur sera juste acclamé comme un héros et comme un vrai homme. Mais aujourd'hui, il est quasiment sûr que le "savika" génère aussi de l'argent.

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         Bref, le « moraingy » autant que le « savika » procure non seulement du plaisir pour les spectateurs, de la force et du prestige pour les joueurs mais aussi pas mal d’argent . Et le plus important, ils ravivent la culture malagasy.
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