Artisanat malagasy: une des plus grandes richesses de Madagascar (suite)

Comme il était dit auparavant, 80% des personnes intéressées par l’artisanat malagasy sont des étrangers, des étrangers de tous les coins du monde : des français, des espagnols, des anglais, des italiens, des chinois, … On a pu alors remarquer que ceux venant de l’Europe se penchent plutôt sur les articles en raphia et aussi en sisal. Ils achètent ces derniers en guise de souvenirs. Quant aux asiatiques, ils préfèrent les maroquineries c’est-à-dire les produits en peau d’animal (du crocodile, du zébu, du serpent, du lézard). Car à ce qu’il parait la plupart des asiatiques sont des hommes d’affaires et viennent à Madagascar pour le business et non pour jouer les touristes. Et ces articles en peau d’animal coûtent vraiment très chers ; par exemple un portefeuille vaut 70 000 ariary et une valise diplomatique de 700 000 ariary à 800 000 ariary. En effet, ce sont de vrais cuirs, résistants et de bonne qualité.

Voici alors quelques exemples d’articles avec lesquelles on utilise les animaux comme matières premières : différents modèles de sacs, de portefeuilles, de valises diplomatiques, de ceintures.

 

A part cela, il y a aussi ceux qu’on fabrique avec de l’os ou de cornes de zébus, comme des ustensiles de cuisines, des bijoux, des peignes…

 

 

Les artisans façonnent aussi les pierres de manière à obtenir divers articles décoratifs et ludiques. En voici des échantillons :

• Diverses décorations :

 

• Divers jeux : (les pions conçus avec des pierres taillées et les plateaux en bois)

« Fanoron-tsivy » 

" Katro"

Jeu solitaire

Jeu d'échec (intégralement en pierre)

Toujours dans le rayon décoration, en voici des prodiges:

                                   Prise de vue : 09 mai 2018 par ANDRIAFALIHARISON Rindraniaina ©

On peut dire que nous, les Malagasy, sommes des gens talentueux. Certes la plupart des artisans ne sont pas de grands intellectuels, mais ils ont su exploité leur talent et ont fait de l’artisanat malagasy quelque chose d’exceptionnelle. Et sûrement, les étrangers sont plus nombreux à acheter nos productions, mais cela n’enrichit pas pour autant les artisans car la valeur de l’ariary malagasy n’est encore rien par rapport à l’euro ou au dollar. En effet avec 20 000 euro en poche, ils ne dépensent que le 1000 euro mais ils repartent la voiture pleine de produits artisanaux malagasy.

Bref, il est important qu’on soutienne nos artisans en essayant d’augmenter les 20% de Malagasy qui achètent sur le marché artisanal, car quand on y pense ce commerce dépend de la situation géopolitique ; et en cette période de crise on craint fort que les touristes prennent la fuite. Alors plus personne ne viendra à la route d’Ambohitrimanjaka pour acheter nos artisanats. Sinon, on peut toujours faire l’effort d’y aller et d’en acheter puisque ce sont les créations de nos compatriotes, entre autre les nôtres.

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