De la vie à la mort: le "lamba landy" comme le "lambamena"
On la porte
étant en vie, et on recouvre le corps des défunts avec. La soie occupe une
place primordiale dans notre culture. Elle est d’une sorte, cet élément qui
fait qu’un Malagasy est un Malagasy.
Pour les vivants, elle est appelée « lambalandy » et pour les morts, on l’appelle « lambamena ». Car pour nous, seul le corps meurt, l’esprit reste en vie ; et le fait de recouvrir le corps des défunts avec du « lambamena » montre cette image de l’immortalité de l’âme.
Pour les vivants, elle est appelée « lambalandy » et pour les morts, on l’appelle « lambamena ». Car pour nous, seul le corps meurt, l’esprit reste en vie ; et le fait de recouvrir le corps des défunts avec du « lambamena » montre cette image de l’immortalité de l’âme.
Ambohidrabiby,
un des douze montagnes sacrées, est connu comme étant la ville de la soie.
Andriandoriamanjaka, un descendant de Rabiby, est le premier ayant porté de la
soie. Sur ce, il a proclamé à Andrianjaka que seul ce dernier et
ses descendants pouvaient porter la soie. Autrement dit, la soie est destinée
pour les personnes aisées et surtout pour celles de sang royal. En effet, le
fait de se vêtir de soie reflète le statut social et la classe de celui qui la
porte. Ceci dit, car la soie est le tissu le plus cher et le plus valeureux qui
existe dans notre pays. C’est dû au fait qu’elle soit tissée à la main et que
tous les procédés jusqu’à ce que ce soit un tissu demande tant d’efforts.
Les tisserons
commencent par élever des « landykely » ou « landybe » (ver
à soie sauvage qui se nourrit de feuilles de « tapia »). Les vers à
soie se métamorphosent alors pour donner des cocons. Et ce sont ces cocons
qu’on fait cuire dans le but de récupérer des fibres pour le tissu. Les fibres
récupérées, il faut les laver et puis les faire sécher ; pour enfin les
embobiner. La soie est généralement de couleur blanche, mais il possible de lui
donner une autre couleur soit avec des colorants naturels (écorce de
bois, « molaly », terre…), soit avec des colorants artificiels.
Vient après le tissage. Les tisserons jugent qu’il est mieux de le faire
manuellement. Cependant, ils prennent quand même en compte le fait que les
outils modernes sont plus productifs.
Source
images : You tube/ Lamba landy-Gasy fomba
Autour du
« landy », il présente certains tabous lorsqu’on tisse : il ne
faut pas se battre, ni être sale, ni dire des injures, ni autoriser à
s’approcher du « landy » une personne qui revient des funérailles.
On remarque
aussi qu’il y a différentes façons de porter la soie (sikim-ponitra,
sikin-dahy, sikim-bavy, sikin-tratra), et chaque façon a un sens bien
précis :
1- Habileté à ce qu’on fait (surtout pour les éloges)
2- Difficulté avec ce qu’on fait
3- Pour les autorités ou ceux sur le pouvoir
4- Pour les zokiolona, les aïeux
Source
images : You tube/ Lamba landy-Gasy fomba
Malheureusement,
de nos jours, les contrefaçons et les synthétiques s’imposent à la vraie soie. Le pire qui puisse
arriver c’est que les Malagasy ne s’offrent plus le plaisir de porter sa propre
création, déjà que la plupart des jeunes malagasy d’aujourd’hui n’en
connaissent rien à la soie. De toute manière, la soie représentera et sera
toujours rattachée à la culture malagasy ; car les valeurs culturelles ne
meurent jamais.
Images du marché de « lamba landy » et « lambamena »
*Registre sociologique/ message d'élitisme
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